
Hypersensible? 16 clés pour se sentir aligné
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Quand on ressent la vie intensément, que chaque cellule de notre corps a toujours réagit plus fort que le commun des mortels, on se sent souvent seuls.es et prisonniers.ères de nos émotions, parfois disproportionnées, souvent incompréhensibles.
Petits pas par petits pas, je vous donne, ici, quelques clés pour commencer à mieux se comprendre et se rencontrer.
Car la seule personne qui sera toujours présente à nos côtés, c'est nous-même.
1. Prendre conscience de l'intensité de ses ressentis, de ses capacités émotionnelles et sensorielles
Personne mieux que nous ne peut nuancer ses sentiments, les comprendre et, par conséquent, les comprendre chez les autres, mieux que nous. Nos sens captent et nous donnent des signaux que nous seuls pouvons décoder, sacré atout!
2. Accepter de vivre de manière passionnée et répondre à ce besoin d'être nourri par ses projets et relations enrichissantes
Là, où nous nous sentons en sécurité et pouvons nous laisser aller à plonger dans un thème qui nous rend vivant, créer de toutes les manières que ce soit, partager nos passions et intérêts du moment, sans enjeux, ni attentes, dans le plus pur des enthousiasme. Là, nous redonnons des couleurs à la vie.
3. Comprendre ses fonctionnement et ses différences
Prendre conscience de sa sensibilité accrue et observer finement ses propres réactions ainsi que les déclencheurs émotionnels pour décoder ses propres besoins et mieux gérer les situations envahissantes (surstimulations, émotions fortes, intuition aiguë...). Pouvoir identifier les contextes épuisants ou nourrissants. C'est effectivement une force et non une faiblesse, car la perception du monde s'affine et favorise une approche plus subtile des problèmes, car nous sommes capables d'adapter notre environnement pour préserver notre équilibre.
4.S'occuper de ses blessures d'enfance
Beaucoup de nos blessures émotionnelles d'enfance régissent encore aujourd'hui nos réactions et perception du monde. Le but, ici, est d'éviter l'épuisement tout en gardant cette perception fine, et en s'apportant le soin dont nous avions besoin lorsque nous étions réellement des enfants et que l'on essayait de survivre, sans les capacités d'un adulte, dans un monde qui est tout simplement TROP. Commencer par l'auto-empathie et la non-violence verbale envers nous-même pour comprendre que nos émotions ne sont pas des freins mais des boussoles. Pour que nos blessures ne régissent plus notre vie et que notre petit ou petite Moi se sente enfin en sécurité en nous.

5. Apprendre à s'aimer tel.le que l'on est et accueillir sa nature
Un point souvent difficile à apprivoiser, mais Ô combien nécessaire. Nous ne changeons pas, nous apprenons simplement à nous retrouver avec toute la bienveillance, l'écoute et l'amour que nous recherchons souvent chez les autres. Ce qui vient de l'autre, c'est du bonus qui fait du bien, mais la base vient de nous-même. En apprenant à se parler, en vrai ou dans sa tête, comme nous le ferions avec un ami proche ou même un enfant, nous découvrons petit à petit le sentiment d'auto-compassion et de bienveillance. Et ça fait un bien fou!
6.Écouter son coeur
Oui, son coeur. La tête nous parle tout le temps et nous trompe souvent, car elle suit des programmes qui sont, la plupart du temps, obsolètes. Notre coeur c'est notre intuition, notre petite voix intérieure, notre feu de vie qui sommeille en nous. Il nous guide souvent vers ce qui est réellement bon pour nous et nous fait dire "Je savais que je ne devais pas y aller...".
En écoutant son coeur, dès que c'est possible, nous pouvons dire que nous écoutons la voix de notre propre sagesse.
7. Assumer sa singularité et trouver sa place valorisante dans ce monde
Et j'irai même plus loin, il ne s'agit pas de trouver sa place, mais de l'occuper pleinement. Notre place existe de par le fait que nous sommes vivants, à nous de l'investir de manière à nous sentir à l'aise. S'assumer pour soi et non pour les autres en se valorisant dans nos avancées et nos petites et grandes victoires personnelles.
Occuper sa place c'est aussi investir les espaces dans lesquels nous nous sentons bien. On retrouve l'idée d'adapter son environnement à nous-même et si une personne ou un environnement ne nous convient pas, nous sommes libre de le quitter ou de ne pas le nourrir si nous n'avons pas le choix que d'y rester, durant un temps. En alimentant notre estime, nous reconnaissons notre propre valeur, ni plus, ni moins que les autres, simplement la nôtre.
8. Comprendre qu'il n'y a rien à prouver, simplement à être juste envers soi-même: ni soumis.e, ni provocateur.trice
Tant que nous serons dans la recherche de l'approbation ou la validation de l'autre, nous risquons de tomber dans un de ces 2 extrêmes qui nous déséquilibre. Chaque personne a ses hauts et ses bas, ses opinions peuvent changer et ses humeurs aussi. Si nous cherchons à nous accorder à son diapason, il y a de fortes chances de s'épuiser, sans être satisfaits.es ni alignés.es, puisque nous restons la proie de ce que l'autre déclenche en nous (qui trouve racine, bien souvent, dans l'enfance ou l'adolescence). Nous sommes notre propre curseur, dans le respect de soi et de l'autre.
Je ne fais pas les choses contre toi, mais pour moi
9. Faire des choix congruents et s'y tenir
Parce que quand on agit en accord avec ses valeurs et ses pensées, on découvre la congruence. En accordant ce qu'on fait à ce qu'on pense, on se sent simplement mieux et surtout aligné.e. Vous savez, cette sensation de faire les choses justes en se respectant.
Vérifier que ses choix résonnent avec son authenticité et non une pression externe tout en acceptant les moments de doutes. Parfois on y arrive, parfois pas, mais ce n'est pas grave, car le processus n'a pas besoin d'être parfait, il représente de l'expérience. Voyons nos choix congruents comme une boussole: plus on a consulte, moins nous perdons en route (et c'est pareil avec notre intuition).
10. Faire se part des choses et poser ses limites
Un vrai challenge d'équilibrer son énergie en intégrant la pensée suivante: ce que je fais selon ma place et mon rôle est bien assez (au boulot ou dans ma vie privée). Quand je m'épuise à faire plus que nécessaire pour les autres, je pose mes mes limites, simplement parce que je suis humaine et qu'une partie de mon énergie doit aussi me servir, à moi. En tant qu'hyper, je fais sûrement bien plus et souvent de manière plus consciencieuse que la plupart des personnes qui m'entoure, j'ai donc le droit de mieux doser mon énergie pour faire partie des personnes à qui je donne de l'attention. Si je ne régule pas mon énergie, qui le fera pour moi? Et comment bien m'occuper de l'autre, quand c'est nécessaire, si je suis déjà sur mes réserves?
11. S'éloigner des personnes énergivores, toxiques ou hyposensibles
Merci les radars aiguisés qui sont allumée depuis des années. Dans ce cas, on peut voir un des avantages à avoir les sens exacerbés. Pouvoir repérer les personnes qui nous "bouffent" notre énergie, qui veulent profiter de nous ou, simplement, qui ne résonnent pas avec nous, est un sacré atout pour faire le choix de s'en éloigner et faire de la place à celles qui nous apportent épanouissement.

12. Reconnaître ses besoins et les articuler de manière juste avec ceux des autres
Avec une capacité plus accrue pour ressentir les choses, on a aussi la capacité de déceler nos besoins de manière plus profonde. Si je me sens mal dans cette situation, c'est qu'un de mes besoin n'a pas été rempli. Je peux savoir lequel et faire de mon mieux pour le combler tout en sachant que je ne fais pas les choses contre l'autre, mais pour moi. Lorsque c'est possible, exprimer ses besoins avec bienveillance et écouter celles des autres pour trouver un équilibre respectueux.
À nous d'identifier ce qui est essentiel à notre bien-être.
13. Faire confiance à son discernement objectif, surtout lors de nouvelles rencontres
L'intuition, cette petite voix qui nous donne des infos jutes et alignées à nous, non pas celle de la peur (à bien différencier). Elle peut nous permettre d'évaluer la situation avec lucidité, derrière les émotions immédiates qui submergent. On se laisse le temps, on laisse le temps à l'autre, on respire, on observe, on questionne la part de nous qu'on sait être mature (pas celles qui projette ou qui a des attentes excessives) et on prend la décision qui nous détend le plus. On est pas obligé d'aimer tout le monde et l'inverse non plus.
14. S'autoriser à se retirer pour se ressourcer (l'entourage de qualité respecte nos besoins)
´Ecouter ses limites avec bienveillance et s'accorder des pauses pour préserver son énergie et sa sensibilité. Les relations saines, respectent et valorisent ces moments de retour à soi, sans le prendre personnellement, d'autant plus si elles s'autorisent à le faire aussi. Ce n'est pas un rejet, c'est essentiel à notre équilibre (et celui de la relation).
15. Exprimer ses ressentis de manière posée et mature
Derrière le flot émotionnel, il y a un être lucide et mature. C'est cette partie qui nous aide à partager nos ressentis avec calme et clarté, quand tout est trop. En se connectant à cette partie de nous et en parlant de soi, nous pouvons partager nos ressentis, sans accusation, mais dans le but d'équilibrer les choses. ("je ressens/j'ai besoin/je vois que, etc." et non "tu devrais, tu as fait, tu es, etc."). Ouvrir le dialogue plutôt que l'affrontement pour transformer l'émotion brute en mots justes, sans étouffer son coeur. Et si besoin, poser ses limites lorsqu'en face il n'y pas de réceptivité ou de volonté d'améliorer les choses. Le pas se fait dans les 2 sens.
16. Agir et penser de manière non-violente envers soi et accepter que les autres pensent différemment
Le monde autour de nous, n'est malheureusement pas parfait, mais il est réel. Et dans cette réalité, il existe des personnes qui choisiront plus ou moins consciemment la violence verbale ou physique. Nous n'avons pas de pouvoir sur les agissements des autres, mais nous avons la responsabilité de la manière dont on agit avec nous-même. Comment je me parle, comment je me vois, comment je me pense, sont toutes des occasions de rediriger notre propre curseur de l'exigence parfois malsaine et destructrice (quand on a la tête dans le guidon, les habitudes reviennent au galop) vers la bienveillance et l'humanité en nous.
Tout commence par moi et en tant qu'être humain, je peux faire des erreurs
L'important est de garder en tête que je peux toujours faire différemment la prochaine fois. Les désaccorde n'invalident pas notre propre ressenti, ni notre valeur, cela fait partie du dialogue (et pas du conflit). Pas besoin d'exiger de l'autre qu'il nous ressemble, ni l'inverse.
Gardons en tête que le plus important est de préserver notre paix intérieure, sans guerre contre soi ni contre l'autre.

Article rédigé avec amour et passion,
merci de respecter mon travail et le temps investi, en me mentionnant.
Rasha Bachaay, votre thérapeute proche de l'humain